Journal CDI - 2019-2020

[Sorties] Rendez-vous avec un écrivain…

 

Au Collège, le mois de novembre marque le rendez-vous annuel des élèves de 5e avec la lecture, grâce à Grains de Sel, le salon du livre et de la parole d’enfant d’Aubagne. Cette année, les 5e Curie, accompagnés par Mme Bernos (enseignante documentaliste) et Mme Escaffre (français) ont rencontré l’auteur Vincent Cuvellier à la Médiathèque de la ville, jeudi 14 novembre 2019. Le lendemain, c’était le tour des 5e Pasteur de se rendre au Baobab Café des Enfants, découvrir l’autrice marseillaise Raphaële Frier, avec Mme Bernos et Mme Gagey (français).

 

 

 

Comme chaque année, les rencontres ont été préparées en amont au CDI, par la découverte et la lecture de plusieurs albums et auteurs de ces deux écrivains et la rédaction de questions sur le métier d’écrivain ou des livres lus. Une façon d’approcher du mystère de l’écriture et de ce qui pousse les artistes à inventer…

 

 

Vincent Cuvellier explique : « J’ai trouvé ma réponse : écrire pour moi ça sert à mettre des mots sur les choses. Des fois on a des sensations, on pense, on ressent des choses, mais on ne sait pas comment les exprimer. Mon boulot c’est de choisir le mot exact pour décrire une sensation, un sentiment. Les écrivains, on met des mots sur les choses que les gens ressentent et n’arrivent pas toujours à analyser. Cela peut être poétique. Des écrivains inventent des expressions très particulières, pour exprimer l’amour par exemple. »

 

 

Raphaële Friera aussi présenté l’importance de l’écriture dans sa vie : « Quand j’écris, je me sens libre, en équilibre, à ma place. Cela m’aide à respirer. Comme on m’a beaucoup posé cette question, j’ai essayé de réfléchir à pourquoi j’ai aimé écrire dès petite fille. Je me suis souvenue que j’allais voir une orthophoniste parce que j’avais beaucoup de difficultés à parler. Je trouvais ça injuste de ne pas savoir parler correctement. On me comprenait mal. Et j’étais super timide. En même temps j’aimais bien y aller, parce qu’on jouait. Et j’ai appris à parler correctement grâce à elle. Je me suis rendue compte que l’écriture, c’était magique pour quelqu’un qui a du mal à parler : on n’entend pas… Je pouvais dire ce que j’avais à dire sans rougir, sans qu’on se moque de moi. Quand on écrit, c’est plus confortable. On peut gommer le mot, en écrire un autre. Quand j’ai des choses importantes à dire aux gens, je continue à écrire des lettres, parce que ça permet de peser les mots pour les confier aux autres… »

 

 

Après la rencontre, le traditionnel tour du salon n’a malheureusement pas pu être fait le jeudi, car c’était le déluge à Aubagne ! Et le temps de retourner au bus est trop vite arrivé. Quelques élèves témoignent malgré tout du plaisir qu’ils ont eu à rencontrer Vincent Cuvellier, pour sa simplicité et sa proximité avec eux :

 

Romy: « J’ai bien aimé. Quand il répondait, il le faisait comme si il nous connaissait depuis longtemps. J’ai trouvé ça sympa. »

Selmen: « J’ai trouvé que, dès qu’il nous répondait, il parlait comme s’il était de notre âge, normalement. Il disait des mots familiers. »

Ryan: « Il était accueillant, sympathique. On a pu être à l’aise avec lui. »

Lola: « J’ai bien aime parce que c’est un super auteur. Et il a pris du temps pour nous, décalé son rendez-vous. Il a pris le temps de signer les autographes. »

 

Cette année encore, nous avons eu la chance de faire deux belles rencontres, avec des auteurs qui savent prendre le temps d’écouter les enfants, quelles que soient leurs questions, parfois naïves, parfois surprenantes et pertinentes. Vincent Cuvellier a beaucoup d’anecdotes passionnantes à raconter sur son parcours d’écrivain. Raphaëlle Frier a répondu avec beaucoup de douceur et nous a fait le cadeau de nous lire le prochain texte qu’elle va envoyer à son éditeur, à propos d’un cochon d’Inde… Nous proposant même de lui suggérer des titres. Les élèves vont sûrement être curieux de savoir si elle aura retenu « Mon cochon dingue » ou « Cochon Thérapie » !

 

Nous renons à remercier  les organisatrices, Véronique Pâris et Hélène Morales et tous ceux qui nous ont accueillis à Grains de Sel.

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