2013-2014Club Paroles

Atelier philo : être adolescent

 Jeudi 19 décembre 2013, les élèves du Club Paroles ont échangé leurs idées, lors de latelier Philo sur l’adolescence…

 

 

© Photo – Mme Bernos

 

               L’adolescence… on entend ça dans les reportages… comme quoi on est perdu. Mais je ne suis pas perdu !

               C’est le moment où tu quittes l’enfance. Tu te rends compte que le monde c’est pas aussi rose que ce que tu pensais. Tu quittes le monde des playmobils.

               On n’est pas perdu, mais on se recherche beaucoup. On se préoccupe de son avenir.

               On recherche sa personnalité. Il y a plusieurs étapes : physiquement, mentalement. Aux infos, ils disent que les ados sont des larves. Je ne sais pas s’ils sont passés par là !

               On parle de la crise d’adolescence.

               C’est un changement hormonal.

               On cherche sa personnalité. Enfant, on s’en fiche. Ma petite sœur pourrait arriver en chaussons à l’école, elle s’en fiche. Tu en as marre de tes parents. Sur NRJ 12, il y avait « SOS mon ado fait sa crise ». Il y avait des ados horribles. C’est un peu des clichés. On n’est pas zen, mais on n’en est pas à tout casser !

               Quand on est ado, on est sensible au regard des autres. On saoule nos parents, du coup, eux nous saoulent.

               Les ados, on les voit un peu comme des casse-pieds, qui ont des crises d’ado. Il y en a comme ça. Ma sœur a eu une grosse crise d’adolescence, c’était horrible. Moi, peut-être que ça va arriver, mais je n’en suis pas là. Insulter mes parents, me refermer sur moi-même, ça ne me ressemble pas du tout.

               Peut-être que dans deux-trois ans, tu seras comme ça.

               C’est aussi le début des relations, on peut sortir. Mes parents, même s’ils nous engueulent, ils nous font plus confiance. Ce n’est pas que du négatif. Même si on prend conscience du monde, on gagne plus de liberté, on s’amuse plus.

               On était tous comme toi en 6e, naïfs, innocents. Entre la 6e et la 4e, j’ai beaucoup changé.

               C’est un moment où l’on est à fleur de peau. Ce qui peut expliquer qu’on soit si irritable, sur les nerfs. Je pense que j’ai fini ma crise d’ado. Il y a un moment où j’en avais marre. À la longue, parfois, on nous prend trop comme des enfants, alors qu’on a une certaine maturité. C’est un peu dévalorisant.

               Pour eux, les adultes, les enfants ou les ados, c’est pareil. Quand je suis chez moi, je fais la gueule, je me renferme sur moi et je ne dis rien. Alors que vous me connaissez, je suis du genre à dire tout ce que je pense. Je me souviens de ma cousine et de ses parents, qui se plaignaient : « maintenant, on a une ado à la maison ».

               Peut-être qu’on passe les meilleurs moments de notre vie. Peut-être que nos parents aimeraient bien revenir à cette époque.

               Je reviens sur ce que tu dis. Je ne me verrais pas insulter ma mère, car ça lui ferait de la peine. En septembre-octobre, j’étais renfermée sur moi-même. Je rentrais chez moi, je pleurais. Et ma mère a dit « profite de ce moment de ta vie ». J’ai compris qu’il faut que j’arrête de me plaindre.

               Certes, tu ne changeras pas de caractère, mais il y a un moment où tu en as tellement marre de tout, que tu peux lâcher des choses. Il y a aussi des trucs dont on est fier quand on est ado. Il y a des trucs qui poussent ! Notre instinct viril se réveille. On commence à se faire respecter, ou au contraire, on est victime dès l’adolescence. Il n’y a pas que des choses négatives.

               Quand tu dis que nos parents prennent toutes la bouse… Moi c’est surtout une fille de ma classe qui prend tout.

               C’est vrai, qu’il n’y a pas que du négatif. Les parents nous laissent plus de responsabilités. Mais on reste leur petite fille adorée.

               Je pense que c’est parce qu’ils disent ça qu’on s’énerve. En 6e, je voyais ma sœur de 16 ans qui ne parlait pas. Je me suis rendue compte qu’on passe tous par là. On ne se dit pas « qu’est-ce que je peux faire contre ça ». C’est là, c’est juste comme ça.

               On ne se rend pas compte de la chance qu’on a. Les parents, ils rentrent trois-quatre heures après moi, ils sont crevés, ils ont les impôts à payer. Adultes, tu n’as plus tes parents sur ton dos, mais bon…

               C’est sûr qu’on ne va pas nier que la vie d’adulte a moins d’avantages que la vie d’enfant. La bouse, ce n’est pas forcément nous qui les embêtons, mais les parents ont plein de trucs super compliqués à gérer, ils doivent faire la bouffe, de l’autorité… et s’occuper de l’administratif. Mais s’ils veulent faire un tour au ciné à 3h du matin, ils peuvent le faire !

               Ta crise d’ado va arriver… Certains élèves, on peut comprendre que les profs les prennent pour des gamins.

               Oui, il y en a qui sont immatures, mais il y a un prof dans le collège, qui veut qu’on fasse une présentation parfaite, avec tant de carreaux entre la marge et le texte… Mais on est grands ! Que ce soit propre, oui, mais on peut faire la présentation comme on veut.

               Un ado sans parents, je ne pense pas que ce soit un ado. J’ai des grands cousins… Vous les garçons, je sais très bien que quand vous êtes tristes, heureusement que votre maman est là !

               Il y a des ados qui n’ont jamais de crise d’ado. Ils ne font pas c… leurs parents !

 

 

Comment s’est passée la séance  ?

 

  1. J’ai bien aimé. Il y avait beaucoup de trucs à dire. On a beaucoup tourné autour du pot, pour la crise d’ado.
  2. J’ai trouvé cette séance très intéressante, car ce sujet nous concerne. On a parlé de plein de; merci !
  3. J’ai bien aimé la séance était bien et le temps était bien.
  4. J’ai bien aimé, mais tous ceux qui disent qu’on a tourné autour du pot, je dirais qu’ils n’ont qu’à proposer un truc. Il y en a un qui a tendu une perche que je n’avais pas très envie de!
  5. J’ai bien aimé. Je ne trouve pas qu’on a tourné autour du pot. Obligatoirement, on va parler de la crise d’adolescence.
  6. J’ai trouvé cette séance bien, malgré ceux qui disent qu’on a tourné autour du pot. Je dé! J’ai tendu une perche. Si vous n’aimez pas les poils et les instincts virils, ce n’est pas mon problème ! On a un peu tourné autour de la crise d’ado, car il y en a qui disent qu’ils ne vont pas l’avoir.
  7. C’est à partir de quel âge l’? Il y a une différence entre la crise d’adolescence et l’adolescence.
  8. Moi aussi je suis à ramener la positive attitude dans toute ce que qu’on fait. Même la mort. On a tendance à être négatifs, voir les choses en noir. Mais c’est bien aussi d’être positif.
  9. La maturité, ça dépend de ton corps à toi, dans ta tête.
  10. Tu dis c’est bien de parler du positif, mais ça dépend de la notion du positif.
  11. J’ai trouvé ça bien, mais il y a une vision très large du positif. Il y a des gens qui ont une vision négative du positif…
  12. C’était intéressant.
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