Atelier philo : La guerre

 

Jeudi 6 novembre 2014, quelques jours avant l’anniversaire de l’Armistice de la Première Guerre Mondiale, les élèves du club Paroles ont abordé le thème de la guerre. Voici la transcription de leurs paroles.

 

 

© Mme Bernos

 

– La guerre, ce n’est pas que la guerre avec les armes : ça peut être quand on n’aime pas une personne. Il y a une expression “être en guerre avec une personne”. La guerre peut parler de plein de choses.

– Je ne vois pas pourquoi on ferait la guerre pour garder des territoires. C’est inutile. On perd plein de gens.

– Quand tu dis que c’est inutile, je suis pas pas d’accord. Il y a une guerre où on s’est battus pour que les hommes et les femmes aient des Droits. C’est utile ! Les guerres pour les territoires, ça sert quand même à quelque chose. Si les français n’avaient qu’un département, ce serait trop juste.

– Je suis d’accord avec toi sur le début. Après c’est parti en sucette. Je pense que si on pouvait marchander plutôt que faire la guerre, on l’aurait fait depuis très longtemps. Ces gens font la guerre pour nous, pour qu’on vive bien. La plupart du temps, il y a de bonnes raisons. La Seconde Guerre Mondiale, c’est horrible, inhumain. On est censé être l’être le plus intelligent. Mais on fait des choses stupides. La plupart du temps, c’est pour des territoires, ça peut avoir un rapport avec le passé. Ou pour pour des raisons d’argent.

– Je suis d’accord avec T et A, mais pas avec T.

– Si on pouvait marchander, on l’aurait fait depuis des millions d’années. Ce n’est pas qu’une question d’argent. La guerre qu’il y a en ce moment, c’est une histoire de religion, je crois.

– Si on pouvait marchander, on l’aurait fait depuis des millions d’années Il y a plusieurs sortes de guerre. Les garçons ont tendance à jouer à la guerre et les filles jouent à l’inverse en général.

– Je n’ai jamais aimé jouer à la guerre. Je n’ai jamais réussi à comprendre. Pourquoi vous ne parlez que d’un seul thème? La guerre en ce moment, c’est pour une religion et pour un territoire. Les deux religions veulent prendre le même territoire.

– C’était un exemple. On pourrait avoir d’autres moyens : échanger un territoire contre un autre… Ceux qui font la guerre, ils ne sont pas toujours volontaires pour partir.

– Je trouve que la guerre, c’est très triste. Il y a pleins d’enfants qui disent “viens, on va jouer à la guerre”, mais s’ils étaient à la place des gens, ils ne seraient pas contents.

– On joue à la guerre, pas quand on a 20 ans, mais plutôt à 7 ans et on n’est pas au courant de tout ce que ça signifie. Pour eux, se tirer dessus, c’est un jeu.

– Ce que tu as dit c’est très sexiste. Je vais me justifier par rapport à A : tu disais “la guerre des territoires, ça sert à rien”, mais ça sert quand même. Les enfants simulent la guerre, sans savoir ce que c’est la guerre. Une personne peut faire sortir toute la haine, toute la colère qu’il a en lui. Pendant la Seconde Guerre Mondiale, Hitler était antisemite au point de tuer 8 millions de juifs et 1 million d’handicapés.

– Quand on pense à tous ces gens qui se sont battus, on se dit ” ouais, c’est horrible”… ou on s’en fout.

– Quand les garçons jouent à la guerre, ils ne savent pas ce queça représente, donc il n’y a pas de problème à le faire. Mais s’ils y réfléchissent, ils se rendent compte que c’est comme s’ils se moquaient de ceux qui se sont battus.

– Les petits ne connaissent pas la guerre. Mais quand tu leur lis des contes comme avec le grand méchant loup, ils ont peur.

– La guerre avec des nerfs et des épées en mousse, c’est rigolo. Les enfants, c’est eux qui tuent, pas eux qui se font tuer! La guerre c’est le jeu auquel jouent les garçons. Je n’ai pas trop vu de filles jouer à la guerre. C’est plus les petshops.

– Jai une idée, quand tu vas à la guerre, tu y vas avec un échiquier et quand tu as perdu, tu te mets par terre. Comme ça il n’y a plus de morts !

– Il y a beaucoup d’ados et de jeunes adultes qui jouent à la guerre virtuelle. Je ne trouve pas que soit bien. Il y a des gens à qui ça donne envie de faire en vrai, comme dans certains jeux.

– Quand tu dis que tu n’as pas vu de filles jouer à la guerre, c’est que tu ne les as pas vues. Moi j’ai joué à plein de trucs de garçons avec ma soeur.

– La guerre c’est injuste. Un roi se dispute avec un autre roi et il envoie des gens se battre à sa place et il reste dans son palais, ça ne lui fera rien.

 

Comment s’est passée la séance ?

 

1/ J’ai bien aimé cette séance j’ai trouvé que par rapport à d’habitude ça change un peu. Ce n’était pas très gai, mais on a bien rigolé, comme d’habitude.

2/ J’ai assez bien aimé cette séance, même si on parlait de deux types de guerre : au Moyen Age et maintenant. T voulait dire quelque chose, mais je n’ai pas compris, alors que je faisais de l’humour.

3/ J’ai adoré cette séance, parce que même quand on parle de quelque chose de triste, on a réussi à rire. A force de jouer, les gens font pareils dans la vraie vie.

4/ Je n’ai pas trop aimé, car ça parlait de la guerre et je n’aime pas trop la guerre. C’est triste.

5/ J’ai moyennement aimé cette séance, car ce n’est pas un thème dont on aime trop parler. C’était bien qu’on reprenne les idées des autres, parce qu’on a un peu de nouveauté dans cette séance.

6/ Je n’ai pas aimé cette séance : je trouve que ce que j’ai dit ne servait à rien. T, quand tu parles ce n’est pas toujours compréhensible parce que tu dis beaucoup de “alors … ” Quand je trouvais que c’était sexiste, c’est sur le contenu. Ton humour m’énerve un peu.

7/ J’ai trouvé ça marrant. On est parti d’un thème horrible, mais on a parlé de trucs marrants. Les jeux vidéos, c’est autre chose. Si ça te rend addict, tu vas vouloir faire la même chose.

8/ J’ai beaucoup aimé cette séance. La guerre, c’est assez triste, horrible, mais on est parti sur les nerfs, les échecs… J’étais d’accord que les filles c’est un peu “peace” (ma soeur ne sait pas tirer une balle avec un nerf), mais quand C a dit que les filles aussi faisaient ça, ça m’a fait changer d’avis.

9/ J’ai bien aimé . On est parti sur un truc horrible, mais on a réussi à remettre le sourire.