Atelier philo : la vitesse

9 novembre 201610 septembre 2022 norco

Le 7/11/2016 la séance n’a pas commencé que par un mot. L’idée de départ était d’échanger à propos de l’accélération de notre société, la vitesse à laquelle on vit à notre époque… Voilà ce que cette idée leur a inspiré…

Pour moi, grandir, ça ne me plaît pas. J’ai envie de rester enfant. Quand on grandit, on ne peut plus jouer, on ne fait que travailller.
Maintenant, il y a une accélération de tout. Au niveau des technologies, il y a de gros progrès. Il y a dix ans, on ne pensait pas qu’on ferait tout ce qu’on fait.
Des fois on trouve que la vie est courte ou longue. Si tu es heureux, la vie est courte. Sinon, ça paraît long. Moi, la vie, je trouve que ça passe hyper vite. Je suis bien étonnée.
On vit avec beaucoup d’avancées technologiques, dans le confort… mais sans l’avancée technologique, on n’est rien ! Sans Internet, il y en a qui ne vivent pas !
En même temps, il y en a qui peuvent vivre sans Internet : tu peux lire !
C’est vrai qu’il y en a, sans Internet, c’est la fin du monde. Ça fait partie des avancées. Avant, ça n’existait pas, ils survivaient. Enfin… ils vivaient tout court !
Je trouve que grandir… j’aimerai avoir un âge et m’arrêter, car je n’ai pas envie d’être vieille.
Vous dites que si on vous enlève le téléphone, ce serait horrible. Ce n’est pas vrai. Avant, ils avaient des livres pour lire. Internet, on a l’habitude de l’utiliser. Là, on est bien et on n’utilise pas Internet.
Vieillir, c’est une étape de la vie. On ne peut pas rester jeune, il faut l’accepter. Avant, ils lisaient, maintenant ils sont sur Internet, c’est pour ça que ça a changé. Dans les pays d’Afrique, où ils n’ont même pas d’eau pour vivre, ils font des choses quand même.
Si je n’ai pas Internet pendant trois jours, ça ne va pas être la fin du monde. J’achète mes livres, je ne lis pas sur Internet.
Il y a un grand changement de l’accélération de la vie. A l’époque de Louis XIV, à 50 ans, tu étais un vieillard. Maintenant, on peut vivre jusqu’à 100 ans !
Tu imagines, avant ça n’existait pas Super U !
Sans Internet, on peut s’adapter.
J’aimerai pas trop vieillir. J’ai toujours eu peur de la mort.
On s’habitue au temps. On s’est habitué à avoir plein de trucs électriques avec nous. Mais on ne mourra pas de ne plus les avoir.
Sans électricité, on aurait quand même les bougies. Moi aussi, j’ai peur de la mort, je me demande ce que ça fait. Quand quelqu’un est mort, ça me fait vraiment de la peine. Au Mexique, la mort pour eux est une étape de la vie. Nous, c’est pas pareil, du coup je ne sais pas quoi penser de la mort. Quand tu es petite, tu as du temps, tu peux jouer. Après, on n’a plus de temps.
Si ça se trouve, il y a une vie après la mort, on ne sait pas. Si ça se trouve avant d’être là, on était déjà là. Moi aussi j’ai peur de la mort. Mais si on ne mourrait pas, la vie serait super longue et on s’ennuierait. On ne sait pas, on ne saura jamais si on peut revivre. Peut être que c’est possible.
Je suis d’accord que quand on meurt, on peut souffrir.
A part des gens bizarres, tout le monde a peur de la mort. On ne sait pas. C’est vrai que si on ne mourrait jamais, ce serait trop long, on pourrait se lasser. 120 ans, au bout d’un moment, c’est dur.
La vie après la mort, ça s’appelle la réincarnation.
S’il y avait une vie après la mort, je n’aimerais pas. Si on revit après la mort, c’est comme si on revenait sous forme de fantôme. On va être obligé d’aller sur terre sans que personne nous voit.
Quand on parle de réincarnation, il paraît qu’on ne peut se réincarner qu’en animal ou végétal.
Personne ne grandit plus vite que d’autres. Chacun grandit à son rythme. Des fois, la vie est longue, d’autres fois on dit qu’elle est courte, mais on en profite beaucoup.
Si ça se trouve, on ne s’en rappelle plus, mais peut-être qu’on a déjà vécu avant dans un autre corps.
Je ne vois pas comment on peut vivre sans penser . Je suis toujours en train de penser à quelque chose.
Tout le monde pense à la mort, ça arrive à tout le monde plus ou moins souvent.
Quand on se réincarne, ça ne veut pas dire qu’on se transforme en fantôme. Mais on se réincarne plutôt en animaux, en végétaux.
Je suis d’accord avec ce que tout le monde a dit. Dire qu’en Afrique ils sont pauvres, c’est un amalgame. Il n’y a pas que des pauvres en Afrique. Depuis que la vie existe, beaucoup de choses ont évolué. Au début, on était des singes. Là on est des hommes qui réfléchissons, on est instruits. Eux avaient une vie hyper courte et savaient à peine comment couper la viande. Les vêtements ont changé. Ils n’avaient pas d’habits. Plein de choses ont changé. La rapidité, l’espace d’une vie, c’est tellement court. Mais on fait plein de choses super. Mais par rapport à la création de la terre, notre vie, c’est hyper rapide. Si tu es plus agile, tu vas plus vite, c’est logique. Si tu sais marcher, tu sais courir…

Comment s’est passée la séance ?

J’ai bien aimé la séance. Il y avait plus d’échanges que d’habitude et dans la joie et la bonne humeur. Le thème m’a assez inspiré. Quand on dit “l’évolution”, on dit autre chose que les adultes, car on a moins vécu.
Je trouve que c’était bien. Tout le monde avait des avis assez différents, du coup il y en avait qui ne comprenaient pas.
J’ai beaucoup aimé cette séance. Quand vous avez dit le thème, je me suis dit “qu’est ce que je vais pouvoir dire ?” Mais on a dérivé sur plein de choses. C’est ça que j’aime bien dans la philo. Les avis étaient super variés. Là, ça a inspiré tout le monde, c’était super bien.
J’ai bien aimé, car j’avais beaucoup d’idées. C’est bien de réfléchir à ça.
J’ai trouvé cette séance un peu difficile. ça nous a fait nous poser plein de questions sur notre vie, notre avenir. J’aurais aimé parler d’autre chose que de la mort, mais je suis contente de l’avoir fait quand même.
J’ai trouvé que le thème était compliqué. Tout le monde a trouvé plein d’idées. C’était mieux que les autres séances. La séance s’est bien passée, malgré un thème dur.
J’ai bien aimé la séance.

Troisième temps

Nous regardons ensemble des extraits du film documentaire “Tout s’accélère”,

où des élèves donnent leur avis sur la vitesse avec laquelle notre société nous force à vivre…

On ne prend pas assez de temps pour se reposer. Il faut toujours qu’on soit en train de faire quelque chose : travailler, lire, faire du sport… On peut trouver le temps de ne rien faire !
On pourrait faire comme eux : se filmer et réagir dessus.

La prochaine séance, nous rediscuterons du thème à partir de l’éclairage apporté par ces extraits…