2013-2014Club Paroles

Atelier philo : être esclave

Jeudi 6 février, l’atelier philo a permis un échange sur le thème « être esclave ».

 

© Photo Mme Bernos

 

  • Pour moi, l’esclavage… heu, être esclave, c’est ne pas avoir de liberté, travailler toujours pour une personne, qui ne vous laisse pas forcément le choix. Il peut vous menacer, utiliser le fouet pour avancer plus vite. Au bout d’un moment, ils peuvent refuser et le maître les tue.
  • Dans l’Antiquité, ils pouvaient loger chez leur maître. Quand ils travaillent et qu’il n’y a rien en échange, c’est le pire des esclavages.
  • L’esclave travaille gratuitement toute sa vie, il n’a aucune liberté. Il appartient à un maître qui le possède. ça ne se limite pas à ça, mais c’est une partie.
  • Je suis d’accord avec toi. Tu as repris la définition d’histoire-géo. Il y a ceux qui sont payés, mais pas beaucoup. Ça leur donne un peu d’espoir. Il y en a qui sont relâchés par les propriétaires.
  • Ce qui me vient à l’esprit, c’est que l’homme est le pire ennemi de l’homme. C’est ça qui le prouve le plus, avec la guerre.
  • Malheureusement, ça existe encore. En Afrique, je crois. C’est une forme de domination.
  • Je n’ai pas compris ce que tu as dit. Juste que l’homme domine son esclave. C’est quelque chose qui ne devrait plus exister. Mais il y a des pays qui ne respectent pas la loi et il y a encore des esclaves.
  • Je reformule ce que j’ai dit. Le dominant, c’est celui qui domine l’esclave. Et celui-ci n’a aucun pouvoir sur le dominant.
  • C’est vrai que j’étais d’accord. Ce qui est souligné avec l’esclavagisme, c’est que l’homme est le pire ennemi de l’homme : l’homme a été créé pour se faire la guerre, se faire mal. L’intelligence planétaire a un peu augmenté, mais avant, on était bête.
  • Il n’a pas la liberté de circuler dans la rue.
  • Je suis d’accord. Il y a plusieurs formes d’esclavage. J’ai vu un film avec un prisonnier qui n’a pas respecté une règle et après, il est devenu président. Avant il était esclave dans la prison. Il cassait des pierres.
  • Elle parle de Nelson Mandela.
  • Je ne suis pas d’accord que l’homme est fait pour faire la guerre. A la base, on est des animaux. On essaie juste de vivre et de survivre.
  • Ce sont les noirs qui sont esclaves, c’est lié au racisme.
  • Quand je dis que les hommes sont nés pour faire la guerre, c’est basé sur des faits : dans l’Antiquité, les hommes faisaient la guerre, au Moyen âge, ils faisaient la guerre, à l’époque contemporaine, ils faisaient la guerre… Je n’ai peut-être pas utilisé les bons mots.
  • En temps de guerre, de 1014 à 1018, il y avait des allemands qui prenaient en esclaves les femmes et les enfants, pour faire des récoltes, pour pouvoir manger. Ils les menaçaient.
  • Je suis d’accord avec M.
  • On s’entretue. L’homme n’a pas été créé pour ça, mais depuis sa création, il s’autodétruit. On s’éteint tous seuls.
  • Quand il y avait des guerres, c’est surtout une question de territoires, de biens. Maintenant, c’est pour autre chose.
  • Quand Christophe Colomb a découvert l’Amérique, ils sont partis en Afrique pour prendre des esclaves. C’est le triangle du commerce. Ils les faisaient travailler tout le temps.
  • Martin Luther King, c’est une personne qui a eu pas mal de hardiesse pour faire ce qu’il a fait. Il a dit son rêve et c’était plutôt pas mal. C’est comme ça que l’esclavage a pu être arrêté et l’inégalité entre noirs et blancs a commencé à disparaître.
  • En histoire-géo, on a fait la traite négrière. Ils allaient chercher des esclaves en Afrique . Quand ils les emmenaient, sur 1000 emmenés, 200 arrivaient en Europe ; ils n’avaient qu’un bol de nourriture par jour. Dans des caves qui étaient pleines d’infections. Martin Luther King, il a réussi, car il n’a pas fait de violence physique ou verbale, mais il a rappelé pourquoi on était là, comment vivre en société.
  • Anne Frank est morte dans un camp, parce qu’on ne la nourrissait pas. Elle travaillait toute la journée. ça c’est de l’esclavage.
  • J’ai vu un film avec une dame qui faisait un reportage photo. Il y avait des enfants qu’on prenait en esclaves. On les forçait à faire la guerre. L’un d’eux a eu la main coupée.
  • Le journal d’Anne Frank ça n’a rien à voir avec l’esclavage.
  • La 2ème guerre mondiale, c’était basé par rapport aux juifs, c’est du racisme. Les camps de concentration, ce n’était pas de l’esclavage.
  • L‘esclavage, c’est souvent basé sur le racisme. La 2ème guerre mondiale était basée sur le racisme. Avant c’était les noirs. C’est un peu injuste et frustrant de voir ça, alors que c’est juste une religion ou une origine qui est différente.
  • Il y a plusieurs formes d’esclavages. Il y a l’esclavage de gens qui emploient des gens chez eux pour faire le ménage. En Afrique, ceux qui entraînent les enfants à faire la guerre. Encore maintenant, il y a des jeunes lycéens qui sont emmenés par les djihadistes en Afrique.
  • Pour me justifier, quand Anne Frank est emmenée dans le camp de concentration, elle a été esclave. Quand tu travailles gratuitement et que tu n’as rien en retour, c’est de l’esclavage. Et que tu n’as aucune liberté aussi.
  • L’esclavage, je trouve ça injuste. Les hommes sont tous pareils.
  • C’est une sorte de paresse. Déclarer que quelqu’un est inférieur à moi pour ne pas faire le travail.
  • Je suis d’accord avec toi. C’est pareil pour le racisme et l’antisémitisme. Se déclarer plus fort que quelqu’un comme les noirs. Un jour, un mec s’est déclaré plus fort que les noirs et plein de gens ont suivi.

 

Comment s’est passée la séance ?

 

    1. Le thème m’a plu, mais je n’avais pas d’idées. Ce qui m’a ennuyé, c’est que F, tu as passé ton temps à réciter ton cours.
    2. Je suis d’accord. Tu es là pour penser, par pour réciter ton cours. J’aime bien parler devant plus de monde, que tout le monde dise ses opinions. J’ai trouvé le sujet super bien.
    3. J’ai dit mon cours, car c’est la première chose qui m’est passée par la tête. J’ai bien aimé, mais « esclave », c’est juste un mot, comme « chocolat », c’est court, il n’y a pas beaucoup de trucs à dire.
    4. J’ai aimé ce thème, car ça nous apprend que dans le futur, il ne faudra pas voir l’esclavage comme quelque chose d’humain. J’ai trouvé qu’il n’y avait pas beaucoup de monde qui parlait, donc ça ne me donnait pas beaucoup d’idées. Sinon, j’ai bien aimé.
    5. On marche par relations d’idées. C’est pour ça qu’on parlait beaucoup du racisme et c’était injuste. L’un de nous a beaucoup lancé le sujet. J’ai bien aimé la séance.
    6. J’ai trouvé que c’était bien mais F, tu n’as pas trop parlé de ce que tu pensais personnellement. La première fois que tu as parlé, c’était pour répéter ton cours.
    7. C’est vrai, je suis d’accord que c’était du cours, mais il faut bien que tu trouves tes idées, que tu pioches dans ce que tu as appris. Un de vous m’a donné une idée et j’ai rebondi dessus.
    8. Il n’y a pas forcément de bonne ou de mauvaise réponse. Je crois que tous les thèmes, il y a des choses à dire. C’est ce qu’on appelle la philosophie. Même un thème comme « le chocolat », un philosophe trouvera quelque chose à dire ! Il y en a qui se posent énormément de questions.
    9. Tu m’as cassée ! Tu m’as fait changer d’avis.
    10. Quand tu dis qu’il faut avoir tes propres idées, je suis d’accord. Mais je ne crois pas que tu puisses te permettre de dire ça, alors que tu te contentes de dire que tu es d’accord avec les autres.
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