2013-2014Club Paroles

Atelier philo : la violence

Jeudi 13 mars 2014, les élèves de l’atelier Philo ont parlé de la violence…

 

© Photo Mme Bernos

 

  • La violence : il y a la violence verbale, qui peut être aussi très vexante. Généralement, les gens ne comprennent pas la taquinerie et prennent ça pour de la violence.
  • La violence, ce n’est pas que les coups. Souvent, les gens pensent aux coups. Le physique ça fait mal, comme le verbal, les moqueries.
  • La violence, il existe deux formes de violence : verbale et physique. Les deux violences font aussi mal. J’ai une amie, elle a dit à un garçon « t’es moche », pour s’amuser. Il n’a pas compris. Ils se sont engueulés.
  • Je suis d’accord avec toi, ce n’est pas bien de se moquer. Ça ne se fait pas de dire à quelqu’un « t’es moche » pour se moquer. Je ne vais le faire à aucun de mes amis. Je ne vois pas pourquoi on insulterait quelqu’un pour rigoler. Quand on veut se moquer de quelqu’un en profondeur, ça fait des rumeurs. À l’extrême, ça peut faire des suicides.
  • La bagarre ne résout rien.
  • Je crois qu’on a tous rapproché ça : il y a deux sortes de violences. Mais de ce qu’on voit à la télé, on voit des femmes qui se font violer, ça aussi c’est une violence. Ça va plus loin.
  • La violence que tu dis, ça revient à la violence physique. Il y a peut-être une autre forme de violence, quand les garçons sont machos avec les filles. Ou l’inverse. C’est une autre forme de violence.
  • Je suis d’accord avec toi. La violence, qui aurait eu l’idée d’inventer ça ? Même s’il y en a qui se défendent avec. On se parle, on s’explique. Après, on est amis ou pas. Mais pour moi, ça ne devrait pas exister.
  • Avant, on rigolait de moi à cause de ma taille. Maintenant, j’ai grandi et ça m’énerve quand on me répète que je suis petite, à la fin, ça devient insolent.
  • Je suis d’accord qu’il y a plusieurs types de violence. La bagarre, on peut régler ça autrement, sans se frapper ou s’insulter.
  • Je connais une phrase dans un film d’Iron Man : « les armes ne règlent pas la bagarre, mais en font d’autres. » Merci de nous avoir fait part de ton savoir.
  • Je trouve que la bagarre, ça sert à rien. On peut régler ça autrement. S’expliquer ou au contraire ne plus se parler.
  • Oui, on peut l’ignorer et l’autre va arrêter.
  • Il y a une phrase très bien : « le principe de la guerre, c’est de faire du mal dans l’espoir d’obtenir du bien. » C’est ridicule.
  • Les gens s’énervent trop vite. À force que les autres ne comprennent pas, cela crée des disputes.
  • Il a raison : si on n’arrive pas à régler les problèmes en discutant, il vaut mieux ignorer. Il y a même quelqu’un qui a inventé un proverbe : « l’ignorance est la plus grande des vertus. »
  • J’ai vu un reportage avec une fille qui a été harcelée par les réseaux sociaux. Elle a fini par se suicider. Il y a plusieurs cas comme ça. Je ne sais pas pourquoi il y en a qui continuent.
  • Cela ne mène à rien, la violence, de se bagarrer, à part avoir mal, mais pas à résoudre quelque chose.
  • La violence, c’est mal.
  • Je pense surtout que quand on dit que quelqu’un a raison, c’est de son point de vue. Le catch, c’est violent, mais il y a des gens qui aiment bien. Je ne comprends pas à quoi ça mène à part avoir le nez en sang. Le rugby, c’est un peu violent aussi. Quand une personne s’énerve, quand ma mère s’énerve vraiment, elle ne nous punit pas quand elle est énervée, car la punition serait trop forte, mais quand elle est calmée, comme ça, c’est la punition que mérite la faute.
  • Tout à l’heure, tu as dit « celui qui a inventé le viol n’était pas très doué ». Tu crois vraiment que quelqu’un s’est dit ça ? Ce sont des gens pas bien dans leur tête qui font ça. J’ai remarqué que quand on bouscule quelqu’un, les deux s’énervent. Quand on s’énerve avec quelqu’un, on ne voit que son côté négatif et pas ses côtés positifs. Tout le monde prend ce même principe : « œil pour œil, dent pour dent ».
  • Une autre forme de violence : les gens qui aiment se faire violence, les masos. Je ne comprends pas les gens qui se font du mal, même s’ils ont vécu des choses bizarres dans leur vie.
  • Je n’ai pas dit celui qui a inventé le viol, mais la violence.
  • Il y a aussi des gens qui se renferment dans leur petite coquille, ne vont pas vers les autres, car ils croient qu’on va leur faire du mal. Ils se disent qu’ils sont bêtes.
  • Il y a des copines à moi qui me bousculent ou me marchent sur les pieds et des fois, je le prends mal. Je leur demande si elles peuvent faire attention. Après, elles ne me parlent plus et je ne comprends pas pourquoi.
  • Oui, des fois, ce n’est pas sympa. Les autres disent : « ben fais-moi pareil ». Mais non, il suffit de s’excuser et de faire attention.
  • Quand on nous insulte, on ne va pas se laisser faire, on va se défendre. On va réinsulter, c’est normal, on se défend.
  • On critique tous la violence, mais on a tous fait quelque chose comme ça dans notre vie.
  • Alors il y a quelque chose avec lequel je ne suis pas d’accord : il n’y a pas de juste ou de faux dans la philosophie, chacun a la réponse en soi-même. Le titre c’est « la violence » , verbale, physique. Ce que je trouve faux, quand on te dit « la violence », tu dis que ce n’est pas la violence, du rugby ou du catch, mais les coups de poing. Non, tout ce qui est violent et termine en pleurs, par exemple, ça fait partie de la violence.
  • Dans le catch, ils ne se donnent pas de coups.
  • Vous n’avez pas compris ce que j’ai dit. Quand on bouscule quelqu’un sans faire exprès, l’autre aussi bouscule et renvoie le coup. En fait, inconsciemment, tu fais « œil pour œil, dent pour dent ». Il peut t’insulter et tu fais comme si tu ne l’avais pas entendu. Il va continuer tout seul et s’énerver. Tu peux parler dans son dos si tu veux. Sinon, tu as raison, on critique, mais on a tous déjà été violent.

 

 

Comment s’est passée la séance ?

 

  1. J’ai bien aimé la séance, mais j’ai aussi trouvé que beaucoup disaient : « tu as raison ». Ce qu’on pense, on ne doit pas l’imposer aux autres. Chacun sait que la violence c’est mal. Mais on peut la voir de différentes manières : dans le sport, dans la rue, dans la cour de récré. Sinon, j’ai bien aimé la séance.
  2. Un coup tu dis et après tu te contredis tout seul. Tu dis « on n’est pas obligé d’imposer aux autres ». Sinon, j’ai bien aimé la séance. J’ai bien aimé quand tout le monde se contredisait un peu, comme ça on a tous quelque chose à dire. On marche tous par relations d’idées. Sinon, on ne parlerait plus que pour dire la même chose.
  3. J’ai bien aimé la séance, je pense que je vais m’inscrire. Là, je suis content parce que tout le monde a dit quelque chose et je ne me sentais pas trop seule.
  4. J’ai bien aimé. Je pense que je vais m’inscrire aussi. Même si j’aurais préféré que tout le monde puisse donner une idée. C’était bien.
  5. J’ai bien aimé la séance, c’était bien. Je pense que je vais m’inscrire.
  6. J’ai adoré cette séance, pour ma première fois. Tout ce que j’ai pensé, ça fait bizarre, car je ne parle pas souvent sur ce que je pense ! ça fait du bien. Je pense que je vais m’inscrire.
  7. Tout le monde a presque dit, « moi aussi je vais m’inscrire ». Ça m’a bien plu car presque tout le monde a parlé.
  8. J’ai bien aimé la séance. Je suis déjà inscrite. Ça fait bizarre, car il n’y a pas les 5e et les 4e qui donnent des idées, du coup, ça ne va pas plus loin. Il y en a deux ou trois qui s’y connaissent plus. Sinon, on se contredisait tous.
  9. C’était plutôt bien, car tout le monde a pu parler. De savoir qu’ils vont s’inscrire, ça m’a fait plaisir. Les 4e ça manque un peu. Mais vu qu’on est un peu moins ouverts au monde, ça va un peu plus vite. Les autres disent plusieurs choses. Mais c’est parti dans un gros débat, j’ai trouvé ça amusant. On n’a pas besoin des 4e pour donner des idées, on a été bien capables !
  10. Je n’ai pas compris ce que veut dire C.
  11. C’est vrai, les 4e me manquent, car ils pouvaient nous faire part des salles de techno et d’autres choses ! C’était comme un pont vers d’autres savoirs. Là, on reste dans nos propres pensées. J’ai toujours dit que si on pouvait faire une phrase tous ensemble, on pourrait le faire sans fautes !

 

A noter, les membres du club ont changé depuis la rentrée et il reste des places, pour les curieux ! 

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